Le Culte de Daolok
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Ides de Septembre 1002

 

 Les rumeurs étaient donc vraies. Daolok a instauré son propre culte au sein du duché de Bicolline. Trop occupés dans leurs conflits des solars et des esclaves, les bonnes gens du duché nont pas réalisé que le Mal était devenu leur voisin. Les disciples de Daolok ont même eu laudace dériger un campement au beau milieu des autres groupes de mercenaires. Essayant de démontrer leur « bonne nature », ils ont engagé musiciens et cracheurs de feu pour divertir le voisinage en honorant, lors dun grand banquet, leur Maître. Ce nest quune vulgaire déception pour attirer de pauvres âmes dans ce culte maléfique. Jai même assisté à une sortie pour non la moins inquiétante. Daolok vint à ses disciples une nuit. Déjà, il trouva bon accueil chez des êtres de même nature, comme ces suivants du dieu maléfique Teratos. Les deux cultes firent marche commune à travers tout le duché, lançant un présage de conflit, de mort et de désolation. Nul nosa barrer la route à cette marche démoniaque.

 

             Je ne peux plus continuer à regarder ce spectacle plus longtemps. Personne nose croire en mes découvertes. Par quel maléfice Daolok a-t-il réussi à se faire oublier de la sorte et à voiler sa vraie nature aux grands de ce monde ? Je nai toujours pas la réponse. Quant à moi, je vois clair dans ce subterfuge. Il ne se jouera pas de moi si aisément. Si personne nose se lever contre lui, moi, Argaël, fils dUryel le Pieux, jirai combattre seul, jusque dans son propre repaire, au cur des Territoires de lOubli, et mettrai un terme à cette mascarade.

 

            Les rumeurs étaient donc vraies. Daolok a instauré son propre culte au sein du duché de Bicolline. Trop occupés dans leurs conflits des solars et des esclaves, les bonnes gens du duché nont pas réalisé que le Mal était devenu leur voisin. Les disciples de Daolok ont même eu laudace dériger un campement au beau milieu des autres groupes de mercenaires. Essayant de démontrer leur « bonne nature », ils ont engagé musiciens et cracheurs de feu pour divertir le voisinage en honorant, lors dun grand banquet, leur Maître. Ce nest quune vulgaire déception pour attirer de pauvres âmes dans ce culte maléfique. Jai même assisté à une sortie pour non la moins inquiétante. Daolok vint à ses disciples une nuit. Déjà, il trouva bon accueil chez des êtres de même nature, comme ces suivants du dieu maléfique Teratos. Les deux cultes firent marche commune à travers tout le duché, lançant un présage de conflit, de mort et de désolation. Nul nosa barrer la route à cette marche démoniaque.

 

            Je ne peux plus continuer à regarder ce spectacle plus longtemps. Personne nose croire en mes découvertes. Par quel maléfice Daolok a-t-il réussi à se faire oublier de la sorte et à voiler sa vraie nature aux grands de ce monde ? Je nai toujours pas la réponse. Quant à moi, je vois clair dans ce subterfuge. Il ne se jouera pas de moi si aisément. Si personne nose se lever contre lui, moi, Argaël, fils dUryel le Pieux, jirai combattre seul, jusque dans son propre repaire, au cur des Territoires de lOubli, et mettrai un terme à cette mascarade.

 

 

 

Ides de Mars 1003

 

 

Ce manuscrit est le dernier que jécrirai. Je ne sais pas si je pourrai compléter ce dernier ouvrage car le temps me manque. Lheure de mon trépas est enfin arrivée. Je suis prisonnier de cette lointaine chapelle abandonnée, qui sera dorénavant ma dernière demeure, car lennemi est dehors. Je suis cerné, et les barreaux de fer ne retiendront plus très longtemps ces monstres avides de sang.

 

            Devant lignorance et linsouciance des Royaumes face à la menace de Daolok, je suis retourné seul dans le repaire du Damné et de ses serviteurs maudits, au cur des terres désolées des Territoires de lOubli. Encore une fois, je réussis à me faufiler discrètement à travers les campements des orcs et autres racailles vertes jusquà retrouver cette vallée où je vis lInfâme pour la première fois. Lendroit me paraissait encore moins accueillant. Le brouillard était plus dense. Les arbres plus ténébreux et étrangement menaçants. Et cette montagne noire, qui sélançait jusquaux sombres nuages tel un monolithe maléfique son pouvoir grandissait. La montagne semblait avoir été façonnée sur un flanc. Pire encore, je constatai quune cité était construite, à même la montagne. Le brouillard dense lavait sans doute voilée lorsque je vins en ces lieux maudits pour la première fois. Une ville fortifiée, construite par un diable. Caché sous le manteau de la brume, malgré mon âge vénérable, jescaladai les remparts et me trouvai derrière les murs de la cité maudite.

 

            Les habitants de cette ville nétaient pas tous des morts-vivants. Humains et orcs, ainsi que quelques rares elfes noirs marchaient allégrement dans les rues sinistres. Mais la présence des damnés était plus quabominable. Ils nattaquaient cependant personne, tous contrôlés par leur Maître sans doute. Restant dans lombre des quelques rares tavernes et portant une oreille attentive aux discussions de certains, jeus quelques réponses à mes questions. Cette cité était Nécropolia, capitale disait-on du Grand Royaume des Morts, que dautres nommaient parfois lEmpire du Grand Daolok. Une cité toujours en construction, paraissait-il. Maints esclaves travailleraient jours et nuits, mourrant littéralement au travail se relevant aussitôt en mort-vivant. Car, la rumeur voulait que lorsque lon meurt en Nécropolia, le pouvoir maléfique des lieux vous relève immédiatement en être damné. Et finalement, on vint à parler de la demeure du Grand Maître. Une grande construction située au coeur de la ville serait lentrée de son repaire. Sans plus attendre, je me rendis au lieu maudit.   

 

            Je me trouvais devant les portes de lenfer, lantre de Daolok, située tout au bout de la dernière rue de la ville. Le monument ressemblait vaguement à une ziggurat aux formes incongrues et chaotiques. En se rapprochant, on constate que toute la construction est faite de crânes et dossements, noircis par le temps. Une écriture inconnue parcourait les murs du monument, sans doute une récitation des exploits de lInfâme ou une quelconque prière. Nayant plus rien à perdre, je pénétrai dans le repaire du fléau des Royaumes. Je trouvais étrange quil ny ait aucun garde. Pas même un vulgaire squelette mattendait derrière les portes. Ma présence était peut-être déjà attendue. Je ne sais plus combien de temps jai erré à travers les cavernes sombres et interminables, jonchées de profondes crevasses et doubliettes serties de longs pieux empoisonnés. Et dautres endroits encore dont je ne dirai rien. Lodeur pestilentielle de la mort devenait soudain plus forte. La pièce où je me trouvais alors était immense. La lumière de ma torche ne me permettait pas de contempler le plafond. Le sol quant à lui était un tapis de très vieux dossements, vestige dune bataille ancestrale. Me relevant la tête, un trône se dressait devant moi. Et là, sur le trône squelettique, assis, immobile, lÎnfame, lEnnemi, Daolok. Entouré de sa cohorte habituelle, ses dévoués disciples, il leva sa main hideuse dans ma direction, et les serviteurs se jetèrent aussitôt sur moi. Cest à ce moment précis où je sortis Gwendhark, masse darmes tueuse dêtres morts-vivants, qui ma si bien servie au cours de ma vie. La lumière jaillit de Gwendhark et les serviteurs battirent en retraite, aveuglés par larme qui allait les détruire. Daolok se leva à cet instant, et un rire sortant doutre-tombe sélança dans les airs, telle une ombre croissante dans les ténèbres. Soudainement, Gwendhark, cette arme fidèle qui ma été transmise par mon père, Uryel le Pieux, quil a lui-même reçue de son père, sombra tranquillement dans la noirceur. La sainte lumière finit par séteindre complètement. Par quel maléfice était-ce possible? Le rire de lInfâme était soudain plus fort et plus lourd je ne pouvais plus le supporter. Malgré le déshonneur de cet acte, la peur menvahit et je menfuis. Courant à toutes jambes dans les cavernes de Nécropolia, le rire de lIgnoble semblait toujours me rattraper. La chance me sourit pour une dernière fois et je trouvai une sortie qui donnait sur lautre flanc de la montagne. Et avec mes dernières forces, je me rendis à cette petite chapelle, perdue quelque part entre les Territoires de lOubli et lEmpire du centre... mon tombeau.

 

            Voilà mon récit. Peu mimporte si on me nommera Argaël le Valeureux ou le Peureux, une chose est sûre, je serai mort bientôt. Jai échoué dans mon ultime quête. La puissance de cette damnée liche est encore plus redoutable que je lavais imaginée. À celui qui mettra la main sur ce manuscrit, je vous supplie de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour prévenir les Royaumes quune ville du Mal a été construite ou plutôt reconstruite. Si nous ne faisons rien, ce sera la fin pour la Vie et la Liberté. Que les dieux vous protègent et maudissent le jour où Daolok est revenu dentre les morts.

 

 

Divers fragments rassemblés

 

            Je ne sais plus combien de temps sest écoulé depuis que je suis enfermé ici. Ils sont toujours là, dehors, grattant le bois des portes, rongeant les barreaux de fer et brisant les carreaux. Jentends leurs gémissements sans cesse. Et cette odeur putride qui a envahi les lieux. Je ne sens plus la faim ni la soif. Je sens que la mort approche maintenant. Ce ne sera plus très long ()

 

 

            () encore cette nuit. Il est venu dans mes rêves me parler. Je nen peux plus. Il mappelle. Je ne peux ()

 

 

            () Gwendhark. Combien de damnés avons-nous détruits ensembles ? Maintenant, comme toi, jai sombré dans les ténèbres. Je ne peux plus contempler ton bel éclat bleu, qui à la seule vue faisait fuir nos ennemis. Pardonne-moi, Père, davoir échoué.

 

 

            () je suis pitoyable. Une vie gaspillée dans une croisade que je ne pouvais gagner. Jétais un fou. Mais pourquoi je () inutile. Cétait complètement inutile. Je comprends maintenant

 

 

            () la mort. Quest-ce que la mort ? () Jai vécu inutilement sur ce monde. Et maintenant, je disparais à jamais, sans même laisser de traces ? Non, je nai pas fait assez et me voilà au bord du trépas. () maudits. Je les maudis tous, ces hommes qui ont fait les sourds. Cest de leur faute ! Je suis allé seul et je mourrai par leur faute. Ils nont rien fait, après tout ce que jai fait pour eux. ()  Je souhaite que Daolok détruise lEmpire, lAndorre, lIrendille ()  Oui, que Daolok réduise en cendres les Royaumes () Quils meurent tous

 

            Maintenant je comprends. Je suis déjà mort () ce nest que dans la mort que les autres comprendront. Les Royaumes doivent mourir. Le Maître régnera sur les terres brûlées par le feu et noyées par le sang des innocents. Gloire au Grand Daolok. Gloire au Maître des Royaumes. Mort aux hommes et aux elfes. Quils souffrent longtemps et quils pourrissent lentement. Gloire au Maître des Mondes () in mortis veritas

 

 

Fin des récits dArgaël dit le Fouineux.

Rassurez-vous, nous le nourrissons bien.

 

Ashur le Ténébreux

Gardien du savoir et des archives
















Culte de Daolok 2003                                                                                                                                                                                        In Mortis Veritas